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Les rendez-vous manqués

L’urbanisme est une science se rapportant à la construction et à l’aménagement harmonieux des agglomérations, villes et villages. La couleur des toits et des façades, la largeur des routes et des trottoirs, les arbres publiques…etc. Notre environnement se matérialise à la faveur de ce qui est défini dans un code et de ce qui est convenu dans les plans locaux d’urbanisme, les fameux PLU. L’ensemble de ces règles répond à un principe d’ordre moral comme l’ensemble des lois républicaines : L’intérêt général.

Sans opposer l’intérêt général aux intérêts particuliers, il arrive toutefois que des pétitionnaires se sentent desservis par les règles d’urbanisme. Il arrive aussi que les intérêts privés en bénéficient largement sans que pour autant la loi ne soit violée. Prenez le cas de notre village où « fleurissent » de nombreux lotissements et plusieurs projets immobiliers : « C’est pain béni », aurait dit l’une de mes grand-mères, pour les propriétaires de terrains constructibles, les promoteurs et les constructeurs. Quid de l’intérêt général ? Mis à part l’heureux fait d’accueillir de nouveaux habitants et donc de nouveaux contribuables.

C’est là que se situe toute la difficulté pour un service d’urbanisme :  Veiller au respect des règles et à l’intérêt général, ne pas céder devant l’appétit des pétitionnaires. Il faut pour cela, dans les communes des équipes engagées pour la défense de la cause collective, élaborant des plans d’urbanisme cohérents et soucieux de l’avenir du village.

Ce petit préambule me permet de vous raconter comment notre commune a manqué des rendez-vous importants au cours de ces derniers mois. Deux points noirs pour la sécurité de la circulation dans le cœur du village auraient pu être effacés si notre adjoint chargé de l’urbanisme avait été vigilant (rappelons ici que toutes les commissions municipales ayant été supprimées en 2014, les élus référents se retrouvent seuls face à une réalité qui peut les dépasser).

Ces deux points noirs pour la sécurité des chapareillanais sont :

L’accès à la rue des GIRARDS depuis la rue du CERNON.

L’accès à la rue de BELLECOUR depuis la rue des BLARDS et depuis la rue de l’EPINETTE.

En ces deux secteurs, des maisons se sont vendues. La commune aurait pu user de son droit de préemption, envisager d’aménager l’accès au quartier des GIRARDS et sécuriser la circulation dans la rue de BELLECOUR.

Dans les deux cas, il s’avère que de nouveaux projets immobiliers sont affichés. A la vue des difficultés de circulation existantes dans ces deux quartiers, on se demande bien ce qui se produira lorsque tous ces nouveaux logements seront occupés, sachant que l’on compte souvent deux véhicules par foyer.

Dans le second cas, plus précisément, on se demande pourquoi la sécurité des écoliers et des parents d’élèves (dont de nombreuses « mamans à poussettes ») n’a pas été prise en compte. Les uns et les autres continueront de raser les murs dans l’espoir d’éviter d’être renversés pas le bus scolaire ou accrochés par tout autre véhicule se jouant des sens interdits. C’est un traitement incohérent réservé à cette école privée qui bénéficie par ailleurs de largesses budgétaires communales suscitant la controverse.

Il me parait important de lancer, une nouvelle fois, l’alerte sur ce manque de vigilance (ou de travail ?) déjà constaté depuis la première élection de Martine VENTURINI. On gère bien le quotidien certes mais on obère gravement l’avenir de notre collectivité par manque de clairvoyance (ou par manque de courage face aux intérêts particuliers). Attendons-nous d’ici à quelques années à devoir payer chèrement les conséquences de ces rendez-vous manqués.

                                                                                                                      Jean-François RICCI