Archives Mensuelles: septembre 2018

Quand la fiction rattrape la réalité

Dans un conte un peu délirant publié dans ce blog en 2015, l’auteur évoquait une frénésie de taxes s’abattant sur les pauvres sujets d’un royaume imaginaire. La reine SARDINE et ses matrones ayant fait appel à « l’argentier » du royaume voisin, se mirent à taxer à tout va, pour remplir d’écus la cassette contenant le trésor royal :  » On en vint même à faire payer les morts… » était-il écrit « …en taxant la surface des tombeaux, ».

Apportant la démonstration que derrière tout conte il y a un fond de vérité, la municipalité vient de faire voter au conseil municipal (la minorité s’étant abstenu!) la création d’une nouvelle taxe de 35 € pour chaque inhumation et chaque scellement d’urne funéraire.

Rappelons que dans ce conte publié le 1er avril, intitulé « poisson d’avril » et que je vous invite à relire, on levait également des impôts sur l’air qu’on respire, le rire, la fumée des cheminées, les enfants, l’assainissement, la pêche, etc.

Prions, pour que notre municipalité cesse de s’inspirer des bêtises publiées dans ce blog !

VENDU !

C’est un genre de pancartes apposées sur des maisons par les agents immobiliers qui viennent de réaliser une affaire. Selon la propriété concernée, cela peut constituer une information de la plus haute importance pour l’avenir de notre village.

En matière d’urbanisme les communes et les élus qui les dirigent ont une lourde responsabilité. Les décisions prises aujourd’hui se traduiront bien plus tard par l’expansion ou la mort du village. La commune de Chapareillan, vous le savez, révise son Plan Local d’Urbanisme et vient de délibérer sur les orientations à privilégier dans le Plan d’Aménagement et de Développement Durable. On y lit, entre autres vœux politiques, la volonté d’empêcher la « désertification » du centre village et la nécessité d’accueillir plus de 500 nouveaux habitants dans les 10 prochaines années sans consommer trop de surfaces constructibles.

Par le passé, la question de la sauvegarde du centre-village se posait déjà. Pour y répondre la municipalité Ehrard avait commandé à un cabinet d’urbanisme une étude approfondie dont les documents prennent, aujourd’hui, la poussière en mairie. Le débat, préalable à cette étude, avait réuni de nombreux habitants mais on n’avait pas pris garde que certains grands propriétaires étaient absents de ces réunions. Lorsque des perspectives d’aménagements futurs sont apparues graphiquement sur des plans ou des documents, les boucliers se sont levés. Je me souviens de quelques réactions virulentes voire violentes de quelques gros propriétaires concluant quelques réunions publiques, les intérêts particuliers s’opposant à l’intérêt communal.

« Le temps passe et les êtres trépassent » ! Plusieurs tènements de notre commune sont en passe de changer de mains à la suite de successions. Les grandes propriétés en question sont situées dans des secteurs « clefs » de la commune. On est en droit d’espérer que la mairie fasse valoir son droit de préemption, des intentions urbanistiques ayant été clairement exprimées dans le journal communal ou au cours du conseil municipal.

Mais voilà que les « patrons de la boutique » (la municipalité VENTURINI) clament haut et fort que la commune après avoir été ruinée, hier, par l’ancien maire est affamée, aujourd’hui, par l’état !

Voici pourtant une occasion unique de remettre la commune à flot. Actrice incontournable de l’urbanisation de Chapareillan, pourquoi la municipalité ne prendrait-elle pas l’avenir du village en main ? Maîtriser le maillage des voies de circulation nouvelles, compléter les réseaux collectifs aux normes environnementales, Lotir pour de l’habitat collectif réservant des locaux d’activité au rez-de-chaussée pour de nouveaux commerces, la commercialisation de ces espaces générant les conditions de l’autofinancement des projets.

On a bien réussi à construire une micro centrale hydroélectrique de près de 3 millions d’Euros (tout en clamant que la commune n’avait plus un sou) dans la perspective de rembourser la dette grâce à la vente de l’électricité produite.

Ne pourrait-on pas ressortir des cartons, par exemple, le formidable projet de « l’avenue du Granier », entièrement compatible avec la volonté de faire revivre le centre du village et d’accueillir les nouveaux habitants. L’autofinancement de ce type d’opérations est garanti par la commercialisation des espaces constructibles à condition d’en être maître d’œuvre.

C’est une opportunité qui s’offre à la commune de maîtriser un développement raisonné des secteurs urbanisés à forts enjeux . A moins que la municipalité ne préfère laisser « filer » ces projets vers quelques promoteurs privés, lesquels sont probablement déjà sur les rangs à la recherche d’un profit maximum !

Jean-François RICCI

Environnement : …De droite ou de gauche ?

Si vous recevez, comme moi, le journal du département (Isère MAG), avez-vous lu à la page 54 du numéro 16 (juillet/aout 2018) les billets des différents groupes politiques de l’assemblée départementale et tout particulièrement l’expression des républicains (et divers droite et compagnie !) ?

Vous ne l’avez pas lu ? Alors vite ressortez l’ouvrage de la caisse à papier destinée au tri sélectif et plongez vous dans ce qui représente l’archétype de la polémique stérile initiée par l’élu départementale moyen s’ennuyant sur son banc !

Sous le titre « L’environnement est une valeur de droite » on dénonce (je cite) : « le dogmatisme de gauche qui s’approprie et préempte les questions environnementales ».

On vitupère contre le dogmatisme et dans le même temps on s’y vautre ! On cite même, comme principal argument, la création du 1er ministère de l’environnement en 1971 sous le gouvernement Chaban Delmas ! La belle affaire et quelle magnifique démonstration ! Georges POMPIDOU, le président de l’époque, n’a-t-il pas pris en « pleine poire » un choc pétrolier après 30 années de goinfrerie pétrolière ? La France n’a-t-elle pas engagé dans la foulée l’un des programmes de production d’énergie nucléaire parmi les plus audacieux sur terre ? Si l’environnement est une valeur de droite c’est plutôt dans son atteinte !

La question qui se pose vraiment pourtant n’est pas de savoir si l’environnement est une valeur de droite ou de gauche mais plutôt : Qui défend l’environnement et comment on gouverne pour le défendre durablement ?

Voyez ce qui se passe dans notre commune :

Notre municipalité a réalisé le projet majeur de micro-centrale hydroélectrique des Eparres alors qu’elle se positionne plutôt très à droite (si l’on considère les atteintes intolérables à la démocratie locale qu’elle commet) et que le projet en question était dans les cartons de la précédente municipalité plutôt de gauche.

Autre exemple, négatif celui-là, notre municipalité a complétement abandonné la protection des espaces naturels sensibles de la commune au point même d’être tenue de rembourser au département une subvention de 12907,05 €. Manque d’intérêt pour la défense de l’environnement ? Pression lobbyiste des viticulteurs ? Ce sont, en tout cas, des années et des années de travail réalisé par des élus et des bénévoles dans une commission municipale (aujourd’hui disparue) qui s’effacent derrière une très discrète délibération du conseil municipale du 28 juin dernier. Une telle atteinte à notre patrimoine naturel, notre principale image de marque, notre atout majeur en termes de développement économique et touristique est-elle cohérente avec les engagements pris par la liste « CHAPAREILLAN 2014 » conduite par madame Venturini Cochet aux dernières élections municipales ?

Alors quoi ! Ce n’est pas sérieux la politique ? Ou est-ce que ce sont nos élus qui « déraillent » ?

La défense de l’environnement est universelle et c’est l’un des rares domaines dans lequel chacun de nous peut agir. Chaque être humain, à son petit niveau, qu’il soit de droite ou de gauche peut faire sa part pour sauver la planète. Mais tout à fait entre nous et en parlant tout doucement afin de ne pas être taxé de dogmatisme par l’élu départementale moyen : Quel système économique mondialisé et financiarisé est-il le plus grand responsable du saccage de la planète et des malheurs des êtres vivants qui la parcourent ? Dites le tout bas… Chuchotez… Le capitalisme ?

Nicolas Hulot fraichement démissionnaire du fameux ministère de l’environnement (créé sous CHABAN donc !) se serait-il heurté au pouvoir économique (un lobbyiste fut même désigné) à un point tel que plus aucune avancée n’est possible pour la sauvegarde de ce qui reste de biodiversité sur terre. On dirait même, ne cessant de constater l’aggravation de la situation, que les ministres successifs en sont réduits à essayer de freiner à reculons l’effondrement de notre civilisation.

Du coup ! J’affirme que la défense de l’environnement est bel et bien une valeur universelle qui renvoie tous les humains côte à côte plutôt que dos à dos. J’affirme aussi que les électeurs de tous bords feraient bien de comparer ce qui se réalise vraiment à ce qui a été promis dans les plaquettes électorales. Respecter ses engagements… C’est dogmatique ?

Jean-François RICCI

Chapareillan sur crottes

Dans un « brillant » dossier (on n’est jamais mieux flatté que par soi-même!) consacré aux crottes de chiens je publiais dans ce blog, il y a de cela quelques semaines, l’inventaire des différentes solutions (de la plus intelligente à la plus sotte) s’offrant à une municipalité pour régler ce problème malodorant posé aux riverains et usagers des trottoirs et chemins de notre village.

Quelle solution nos édiles ont-ils choisi ? La plus intelligente ou la plus sotte ? D’après-vous… ?

Eh bien ! Ni l’une ni l’autre ! Et toc !

La solution choisie pour remédier à l’invasion infecte et nauséabonde de notre village par les crottes de chiens fut la plus facile à mettre en œuvre vu « qu’on n’a pas le temps de s’occuper de ça aussi ! ». Un article dans le bulletin municipal menaçant les contrevenants de contraventions et BASTA ! L’affaire était réglée à la « Chapareillan 2014 » c’est-à-dire « pas réglée du tout » ! Une fois le bulletin municipal paru et lu par les propriétaires de chiens, Que crussiez-vous qu’il advînt ? :

Sur 10 baladeurs de cabots :

1 n’a rien changé à ses habitudes, ramasse consciencieusement en bon citoyen le caca de Médor et n’a pas attendu pour cela les rodomontades de la municipalité (pas plus que les miennes d’ailleurs !)

4 baladent désormais le toutou et le sac en plastique bien en vue afin de faire croire qu’ils ramassent l’étron

5 autres vont promener le molosse dans des chemins moins fréquentés afin d’échapper à la vigilance du service d’ordre municipal !

Malgré cela les trottoirs et les chemins du village sont toujours « truffés de crottes ».

Cette étude de terrain d’une grande rigueur (n’en doutez pas !) révèle donc ce qui constitue l’exploit de la rentrée de notre municipalité : Le problème des crottes de chien ne s’est pas résolu, il s’est déplacé vers les endroits du village où l’on peut faire déféquer l’animal en toute discrétion. Peut-on parler de téléportation de crottes ?

Madame la maire de « CHAPAREILLAN SUR CROTTES » et son conseil municipal ne régleront donc pas aussi facilement l’incivilité provoquée par l’inconséquence de quelques propriétaires de chiens. Dans ce domaine comme dans bien d’autres l’autoritarisme masque l’impéritie !

« Alors quoi ? » me direz-vous en lecteurs assidus de ce blog et donc bien informés de la réalité vécue dans le village « Tu crois vraiment que la crotte de chien est le problème principal qui se pose et qu’une municipalité n’a pas d’autres « chats à fouetter » ? Et vous auriez bien raison de me le dire… Si vous le pensiez… Et surtout si vous n’étiez pas concernés par le problème !

Et pourtant, derrière cette incapacité à régler un petit problème quotidien, exaspérant pour les chapareillanaises et les chapareillanais, se dissimule la vacuité en vigueur en mairie dans le domaine du lien social. Aucun problème de société ne se règle durablement sans une réelle participation citoyenne des habitants. Je réitère donc mon conseil : Informer les habitants positivement et les inviter à trouver eux même une solution pour que notre quotidien ne soit pas pollué par les incivilités.

Mais je conçois que pour une municipalité qui a supprimé les commissions municipales, ostracisé les élus minoritaire, sabordé le projet social des habitants, pratiqué le copinage et l’entre-soi dans un esprit de clan détestable, la tâche soit plus ardue et qu’en conséquence elle s’enlise dans l’absurdité… A défaut d’y poser le pied gauche !

Jean-François RICCI