Archives Mensuelles: août 2020

A la reconquête de notre vie sociale :

La place de la mairie de Chapareillan a perdu sa fonction sociale et fédératrice. On y organise encore le marché hebdomadaire, la fête foraine annuelle (par manque de solution de remplacement acceptable par les forains) mais elle sert essentiellement de parking pour les résidents de l’immeuble (lesquels utilisent, pour la plupart, leurs garages en local de stockage), les administrés se rendant en mairie ou à la bibliothèque, les clients du restaurant et du cabinet dentaire.

A la suite des travaux de rénovation de la mairie (toiture, façade, accès handicapés…) et dans la logique de redynamisation du centre du village exprimée par notre municipalité lors de la dernière campagne électorale, il conviendrait de développer un projet de requalification de cet espace commun emblématique : La Place du Village.

  • Les arbres d’ornement existants, plantés dans les années 2000, ont fait oublier le triste épisode de la suppression brutale de marronniers ancestraux en 1988. De grands bacs contenant des végétaux ornementaux pourraient compléter la végétalisation de cet espace très minéral, apporter de l’ombrage tout en offrant la possibilité d’être déplacés selon les circonstances événementielles.
  • Le kiosque à musique accueillait naguère les prestations de la fanfare locale. Son acoustique n’est pourtant pas fameuse. Son esthétique, un peu austère, pourrait être améliorée grâce à une toiture à pans multiples, recouverte d’ardoises, quelques ouvrages en ferronnerie (rambardes, consoles de piliers, etc.) et un revêtement similaire aux façades de la Mairie sur les structures en béton. Un traitement acoustique pourrait permettre de rendre au kiosque sa vocation initiale dédiée à la musique.
  • La fontaine fût offerte à la commune par un généreux donateur, vestige d’une époque où le bien public était une réalité pour les citoyens. On pourrait facilement créer, dans l’espace la séparant du kiosque, une fontaine publique intégrée dans le sol (exemple de la place du château à Chambéry) aussi esthétique que rafraichissante. Imaginez, par temps de canicule, les enfants du village s’ébaudir sous différents jets d’eaux et brumisateurs sortant du sol sous l’œil amusé de leurs parents !
  • L’aire de jeux pour enfants est située entre la mairie et la caserne des pompiers. C’est un lieu ombragé et livré aux courants d’air qui la rend peu agréable et peu fréquentée. On pourrait la déplacer vers la bibliothèque et l’améliorer (nouveaux jeux, table de pique-nique, cabane à livres, etc.). La disparition du « chiotte public » obérant la magnifique perspective arborée de la berge du Cernon, ne devrait chagriner personne (mis à part ceux qui y tiennent quelques rendez-vous douteux !).
  • Ceci implique de créer un nouveau bloc sanitaire propre et moderne entre la mairie et la caserne des pompiers, à proximité immédiate de tous les réseaux nécessaires. Cet équipement inclurait la distribution d’eau potable pour les cyclistes, les touristes, les commerçants et clients du marché hebdomadaire, le public des manifestations, etc. Il serait moins sujet à des dégradations parce que plus visible et digne d’accueillir le public grâce à un entretien régulier et un effort de propreté.
  • Il conviendrait aussi d’encourager la pratique du tri sélectif en repositionnant le point d’apport volontaire de déchets recyclables vers un lieu moins isolé et plus facile d’accès.
  • Le petit édifice de l’ancien poids public ne pourrait-il pas être utilement remplacé par la borne d’information touristique promise en 2014 et en 2020 par notre maire.
  • Une plateforme en béton a été créée en 1989 pour y danser le 14 juillet, supprimant alors la corvée d’installation d’un vénérable plancher en bois. La démolition de cet équipement permettrait de réorganiser le stationnement et la circulation sur la place de la mairie. Le revêtement de sol de la place pourrait être déminéralisé pour des bienfaits esthétique et climatique (place de stationnement constituées de dalles à engazonner par exemple, parterres fleuries ou arborés…).
  • Un projet de construction d’une halle destinée à accueillir le marché hebdomadaire et diverses manifestations (concerts, repas, etc.) avait fleuri dans nos esprits dans les années 90. Ceci implique une réflexion sur le maintien (le retour !) de manifestations Place de la Mairie. Y a-t-il, en effet, un meilleur moyen de dynamiser le centre d’un village que d’y maintenir les festivités traditionnelles ? Quid de l’externalisation des grandes manifestations vers la salle polyvalente et le parc de loisir (14 juillet, vide-greniers, carnaval et fête de la musique, etc.) ?

Vous l’avez compris, le projet intitulé « Cœur du village », publié page 16 du programme électoral de Chapareillan 2020 est d’une importance majeure. Je vous invite à le soutenir et y contribuer pour une raison qui nous concerne tous : Abandonner l’espace public génère immanquablement des incivilités affectant notre vie quotidienne (crottes de chiens, véhicules à deux roues extrêmement bruyants, regroupements nocturnes douteux, etc.). Les Chapareillanais doivent reconquérir leur territoire par une resocialisation des espaces publiques.

Jean-François RICCI

Le déshonneur

Ce blog a fait l’objet, en février dernier, d’une plainte en diffamation auprès de la gendarmerie de Pontcharra, à la suite de l’article titré « ERRATUM » que je vous invite à relire en cliquant dans la marge sur février 2020. Vous vous ferez, ainsi, votre propre idée sur ce qui peut constituer un déshonneur pour la personne évoquée dans l’article.

La diffamation est punie par la loi lorsqu’il est établi qu’un écrit ou une parole publique déshonore une personne. Dans ce cas précis, aucun magistrat n’aurait engagé de procédure puisque la faute n’est pas établie. La gendarmerie aurait même mieux fait d’éconduire gentiment ce plaignant. Il n’est pas déshonorant en effet de se voir rappeler qu’on a été président fondateur d’une association (en l’occurrence CHAPA AUTREMENT) et encore moins d’être critiqué publiquement sur l’exercice inopérant d’un mandat électif. Tout élu associatif s’expose au jugement des adhérents, tout conseiller municipal à celui des administrés, c’est la fâcheuse contrepartie de tout engagement public.

Pour être déshonoré, encore eut-il fallu être honorable ! Et l’âge ne faisant rien à l’affaire, je ne vois pas en quoi les activités d’une association comme CHAPA AUTREMENT (aujourd’hui dissoute) ait pu conférer une quelconque honorabilité à son fondateur. Il en est de même pour l’exercice d’un mandat, entre 2014 et 2020, qui n’a pas brillé par la rigueur morale, émaillé qu’il fût d’un festival de mensonges et d’atteintes aux plus élémentaires règles de la démocratie locale.

Bref ! Toute vérité n’est pas toujours bonne à dire certes. Mais elle n’était surtout pas agréable à lire dans ces lignes, à l’heure où le bulletin municipal mettait astucieusement à l’honneur un élu sortant, à quelques jours de l’élection municipale, sans esprit de propagande assurément !

Jean-François RICCI

ABERRATIONS INTERCOMMUNALES

Vous le savez, le service public pour l’eau et l’assainissement est désormais intercommunal, la municipalité de CHAPAREILLAN ayant présenté cette évolution de l’organisation de nos collectivités comme incontournable. Les usagers et contribuables que nous sommes y retrouveront-ils leurs comptes ? Pas si sûr que cela si nous mettons en parallèle deux situations que nous venons de vivre dans le village :

  • L’enfouissement de réseaux avenue de GRENOBLE.
  • Une canalisation d’assainissement menaçant de rompre dans le CERNON.

L’avenue de Grenoble vient de connaître durant plusieurs semaines des travaux importants de remplacement de réseaux, l’essentiel de la manœuvre consistant à séparer les eaux usées (acheminées vers la station intercommunale d’épuration de FRANCIN), des eaux pluviales (s’écoulant vers les rivières) et à rénover l’ensemble des réseaux.

La logique des fluides implique, lors de ce type de travaux, de respecter la pente naturelle du terrain (éviter de coûteuses installations de relevage) ainsi que d’organiser les travaux dans un sens remontant, depuis l’exutoire des effluents jusqu’à leur source. Pour ne pas être trop technique : avant d’installer des tuyaux d’assainissement il faut se soucier de l’endroit où les effluents vont s’évacuer.

C’est d’ailleurs pour cela que la partie sud de l’avenue de GRENOBLE était encore dans l’attente d’une mise aux normes (Le versant nord étant collecté à la rue principale depuis les années 2000). La pente naturelle rejoint le réseau du chemin de LA COSSETTE (séparatif datant de la création de ce lotissement dans les années 70), puis la canalisation unitaire (et non conforme) très ancienne de la rue des BLARDS, laquelle traverse le lit de la rivière LE CERNON pour se raccorder à une autre canalisation unitaire située sous le chemin des pêcheurs (venant de la Place de la Mairie et filant vers LES BEROUDES) … Vous me suivez ?

Des habitants de la rue des BLARDS ont signalé, ce printemps, aux services techniques de la commune que les grosses crues d’hiver avaient emporté un palier constitué de blocs de pierre maçonnés confortant ladite canalisation, craignant qu’elle ne résiste pas aux prochains épisodes torrentiels. Vous me suivez toujours ?

En fait ! Les services techniques intercommunaux d’assainissement viennent de raccorder le réseau d’assainissement de l’avenue de GRENOBLE à une canalisation traversant le CERNON, menaçant de rompre l’hiver prochain. Les truites vont surement se régaler ! Dans le même temps, plusieurs permis de construire et de lotir ont été accordés dans les terrains longeant la route départementale 1090, entre la rue des Isles de Coise et le pont du Cernon. Où donc se raccordent ces logements ?

Peut-on espérer de nos élus communautaires, madame VENTURINI et monsieur SOMME qu’ils posent, à qui de droit, la question suivante :

« Le raccordement de l’avenue de GRENOBLE à un réseau non conforme et comportant un point de rupture imminent, ne vous met-il en demeure de réparer de toute urgence (en période d’étiage) le palier confortant la canalisation traversant le lit du CERNON et de mettre à l’étude la réfection du réseau d’assainissement de la rue des BLARDS ? »

Jean-François RICCI