Archives Mensuelles: mars 2016

Le cirque PANTALON est en ville !

La municipalité de Chapareillan donne vie à des situations grotesques, des pantalonnades, que je n’oserai comparer à la «commedia dell’arte » par respect dû à la mémoire des auteurs de cet art théâtral ancestral. Comme actrice principale il y a UNE Géronte autoritaire, expéditive, soucieuse, dit-on, de ne pas dévoiler au grand jour des lacunes qui pourraient nuire aux intérêts communaux. Les seconds rôles plus réservés, observateurs, semblent dans l’attente, pour ne pas dire dans la crainte, des prochaines frasques de leur leader. Distribution sans grands talents lesquels ne brigueront aucune breloque à la cérémonie des « Molières », tout au plus quelques casseroles.

La force de caractère est pourtant une qualité indispensable pour un maire ou un adjoint, tant la fonction est exigeante, tant la responsabilité est lourde. J’en parle en connaissance de cause au regard de l’expérience de deux mandats. Mais qu’entendre par force, à vous de juger :

Le calme, la sérénité face à la critique (d’un blogueur par exemple !), l’équité à rechercher, la résistance à la pression du mandat, la volonté de veiller aux intérêts collectifs sans céder à la tentation du clientélisme?

La menace d’un regard, la véhémence d’un propos, le mépris affiché à l’égard de la minorité municipale, le rejet de tout exercice démocratique, le repli sur un clan ?

L’autoritarisme en vigueur en mairie pose la question de la déraison et j’ai du mal à croire que le groupe majoritaire dans son ensemble puisse adhérer pleinement à ce mode d’animation de la vie municipale basé sur des postulats primaires (C’est comme ça ! Et y’a pas à discuter ! C’est moi qui décide !…). J’invite d’ailleurs les citoyens chapareillanais à se rendre dans notre mairie pour assister aux conseils municipaux, ils y feraient d’amers constats :

Les invectives adressées aux élus minoritaires s’ils osent poser des questions mais aussi à des habitants parmi ceux venus assister aux assemblées communales comme le permet un principe républicain fondamental rendant public débats et délibérations.

La disparition progressive des sièges destinés à ce public démontrant un mépris total de la veille citoyenne.

La volonté inébranlable de ne pas reproduire dans chaque compte-rendu les avis et prises de position de la minorité municipale, privant plus encore les citoyens Chapareillanais d’informations honnêtes et impartiales.

La brièveté des assemblées délibérantes, le record étant de 13 minutes ! Vous lisez-bien… 13 minutes, un précédent conseil ayant duré, lui, 35 minutes, la moyenne se situant aux environs des ¾ d’heure. On sent bien que seule l’obligation légale de délibérer publiquement motive ses élus à s’assoir autour de la table ancestrale de notre mairie.

Les affaires communales ne constituent pourtant pas une mince affaire à gérer et méritent bien qu’on y consacre une ou deux heures chaque mois. Il est heureux dans ces circonstances abracadabrantes de pouvoir compter sur un personnel communal compétent, mais la question se pose bel et bien : Où les affaires communales se gèrent-elles ?

Pendant ce temps-là on communique comme c’est de mise en politique, on n’informe plus malgré la production de somptueux documents, tout est dit et son contraire, en voici l’exemple le plus édifiant :

Un jour la commune a été ruinée par la municipalité BOSA, sans aucune capacité d’emprunt pour les 5 ans à venir

Un autre jour, quelques mois plus tard, on emprunte à tour de bras pour réaliser le projet de microcentrale hydroélectrique, projet dont on oublie de dire, d’ailleurs, qu’il sort des cartons de la même municipalité BOSA. Quand on fait dans le grotesque on ne s’encombre pas de sentiment tel que l’honnêteté intellectuelle !

On peut évidemment rire de ces situations même si c’est d’un rire jaune, on peut même assister librement et gracieusement aux représentations, il suffit que la minorité municipale pose une question ou émette un avis au cours du conseil municipal pour que le rideau se lève et que le spectacle commence ! Applaudissements déconseillés, nul ne doit troubler les débats !

Mais on peut aussi s’inquiéter de l’attitude de cette majorité municipale dans ce qu’elle semble vouloir dissimuler  derrière ce fonctionnement à la hussarde : La suppression des commissions municipales, l’ostracisassion des opposants, le refus d’associer la minorité municipale aux commissions d’appel d’offres ! Inquiétante, en effet, que cette volonté de faire échapper la vie municipale à tout contrôle citoyen. Que veut-on cacher ? :

La confection d’une cuisine familiale, au gout du terroir, avec rations différenciées selon son allégeance au clan majoritaire ou sa résistance à la radicalisation de l’administration communale ?

Une gestion digne d’une quelconque boutique ! Sans souci des intérêts collectifs, de l’équité, de la solidarité, sans perspectives d’avenir ?

Qu’il est désagréable de regarder l’horizon dans l’espoir d’un beau lever de soleil et de voir sortir de la brume matinale le cortège bringuebalant d’un cirque familial avec ses roulottes, sa ménagerie, son chapiteau, ses espoirs de gains sur le compte des manants, le cirque PANTALON quoi !