Archives Mensuelles: janvier 2017

Meilleurs vœux quand même !

Recevant l’invitation à la cérémonie des vœux de la Maire de Chapareillan, un doute m’habite :

« Réalisons notre vision d’avenir »…

La lecture de ce slogan illustrant le joli bristol bleu, employant « Réalisons » à la première personne du pluriel signifie bien « faisons-le ensemble »…

Et là, le doute me quitte ! Encore une supercherie ! Encore un «Coup de Com’» dont notre municipalité détient le secret !

Il est bon d’imaginer l’année 2017 débutant dans l’harmonie, le dialogue, l’attention à l’autre… Mais dans cette vision d’avenir que notre Maire nous invite à réaliser ensemble, est-ce que tous les Chapareillanais sont inclus ?

Qu’on nous explique (par exemple à l’occasion de ces vœux) la cohérence qu’il y a à lancer un tel appel à l’action collective après avoir supprimé les commissions municipales, mis à l’écart les élus de la minorité municipale et transformé le conseil municipal en pantalonnade?

Et pourtant, le « faire ensemble » reste, à mon sens, le meilleur moyen de « bien vivre ensemble ». Ce n’est pas pour rien que notre village fut durant 25 ans animé par les habitants. Il y avait une véritable volonté politique consistant à responsabiliser les Chapareillanais et les principes républicains fondamentaux prévalaient sur les petits arrangements et les promesses électorales sans lendemain. Associer les habitants à l’administration communale en fait des citoyens respectueux les uns des autres et de leur environnement. Ceci est valable pour toutes les générations mais surtout pour les jeunes qui seront les gestionnaires de notre collectivité dès demain. Supprimer subitement le « projet jeunes » en 2014, sans concertation ni réflexion, a déjà des conséquences sur nos vies quotidiennes et conditionne l’avenir de toute une génération.

Observer le village avec les yeux des habitants permet de répondre aux véritables nécessités collectives. Comment entendre ces voix et croiser ces regards si on se limite à un fonctionnement d’officine dans le secret d’un bureau meublé d’acajou. Attention ! L’isolement est un danger quand on est chargé de gérer une collectivité, on vient de le vivre avec la démission discrète de l’adjointe chargée des finances communales dont le mandat ponctué par la désinformation, dominé par le secret (de l’aveu même d’élus de la majorité municipale) et finalement avorté après quelques mois d’un exercice de la fonction municipale peu convaincant, illustre bien à quoi mène l’esprit de clan. Le budget communal, devenu un instrument de propagande contre l’ancienne municipalité, devrait pourtant faire l’objet de la plus grande attention.

Ce qu’il faut craindre du clanisme en vigueur en mairie c’est qu’on n’apporte pas les bonnes réponses aux besoins. Rien ne remplacera jamais l’ouverture d’esprit, la recherche de la fraternité et l’expression de la solidarité. C’est sur ces principes élémentaires qu’on établit les libertés de tous et de chacun. L’autoritarisme n’est pas un facteur de stabilité, l’histoire des civilisations le démontre pour peu qu’on s’y intéresse, qu’on s’en instruise et qu’on s’en inspire.

Notre village porte un joug, il ne sortira pas grandi de ce mandat. Meilleurs vœux quand même !

Jean-François RICCI