Archives Mensuelles: avril 2017

Elle a craqué !

Avec le Front National c’est toujours la même chose, dès que les chances d’arriver au pouvoir se précisent, il y a toujours la petite phrase « assassine » qui échappe au leader et qui remet l’extrême droite à sa vraie place : le rayon de la haine. Le père avait sérieusement sévi avec des expressions comme : « DURAFOUR crématoire » ou « la SHOA est un détail de l’histoire », on disait même qu’il se complaisait à demeurer dans la minorité car c’était là qu’il bâtissait sa fortune. La fille, elle, a craqué aussi. Elle vient de faire craqueler le vernis de la dédiabolisation du FN en révisant l’histoire de la manière la plus abjecte : « La France n’est pas responsable de la rafle du VEL D’HIV ».

Eh bien SI ! La France est responsable de cela aussi ! Nous devons l’assumer, comme nous devons assumer que parmi nous il y a eu des héros pour résister, des justes pour cacher des enfants juifs mais aussi des pleutres et des délateurs. La France n’est pas seulement constituée de gens formidables et c’est bien tout le propos de ce pseudo-dérapage à mon sens. Le FN, je vous l’ai déjà dit, ira chercher des voix jusque dans les chiottes ! Quitte à déculpabiliser ceux d’entre nous qui n’ont pas ressenti de la fierté pour leur ascendance. Nos grands-parents acclamaient-ils le maréchal PETAIN dans les rues de GRENOBLE en 42 ? Ce n’est pas de notre faute ! Nos parents adhéraient-ils à l’antisémitisme ambiant de l’époque ? Pas de notre faute non plus ! Rejeter les étrangers même s’ils sont réfugiés (comme nos aïeuls ont pu l’être au cours de l’exode de 40), admettre des arrestations arbitraires se déroulant sur notre palier d’immeuble, Fermer les yeux sur les rafiots remplis d’enfants, de femmes et d’hommes s’engageant sur la mer à la recherche d’une terre nourricière et pacifique, ça non plus ce n’est pas notre faute !

C’est bien la peine de batailler depuis toutes ces années pour rendre ce parti acceptable à défaut d’être respectable, la peine aussi d’évincer tous les vieux fondateurs et de cacher sous une couche de peinture bleue marine toutes les taches brunes de l’histoire de France , la peine enfin de s’entourer des plus fins stratèges en communication pour en arriver là… La thèse révisionniste de la persécution des juifs durant la seconde guerre mondiale.

Alors ! Excès de langage à la Jean- Marie ou tactique de dernière heure destinée à racoler encore plus d’électeurs ? Les thèses anti sémites fonctionnent-elles encore auprès des électeurs de droite et d’extrême droite ? Cherche-t-on aussi à titiller le sentiment anti Israélien en vigueur dans certaines banlieues ? Ces fameux « gens du peuple » qui auraient tourné casaque en faveur du FN depuis que la gauche les a abandonné seraient-ils sensibles à l’appel révisionniste « n’ayez pas honte, seuls les gouvernants de l’époque sont responsables de la SHOA, pas vous » ?

On passe pourtant beaucoup de temps dans les médias à tenter de remettre le Front National à sa vraie place, l’extrême droite. Il y a mieux à faire à quelques heures du premier tour de l’élection présidentielle : démontrer l’absurdité de son programme. Voici deux exemples mis en évidence sur FRANCE INTER dans l’émission « On n’arrête pas l’éco » :

Premier exemple : Pour faire la chasse à l’évasion fiscale dont tous les candidats, sans exception, affirment que cela permettrait de combler le déficit budgétaire annuel de la France, le FN propose d’embaucher 6000 douaniers (comme si l’argent continuait de passer les frontières dans des mallettes…). Pour endiguer les transactions frauduleuses par Internet, il propose alors d’engager une collaboration internationale… Vous croyez qu’après avoir fermé les frontières, quitté l’EURO, sabordé l’union européenne, la France serait en bonne position pour lutter de concert avec les autres pays du monde contre la fraude fiscale?

Deuxième exemple : Pour résoudre le chômage, le FN supprime l’immigration (Réfugiés, étudiants, travailleurs, clandestins… Tous dans le même sac !) et réserve les emplois aux Français… 3,5 millions de chômeurs (Le FN en claironne même 6,5 millions en comptant les précaires !) contre 258 000 immigrés (chiffres O.C.D.E.) en 2014, ça laisserait donc 6,42 millions de français sur le carreau ! Il ne faut pas avoir fait l’ENA pour comprendre la supercherie.

Mais la cerise sur le gâteau c’est quand même la dernière déclaration de l’arrogante fausse blonde empesée, à la fois, par les années et une campagne électorale longue et laborieuse : «… avec moi au pouvoir les attentats ne seraient pas arrivés… » Là ! On ne joue plus ! On n’est plus dans les chiottes mais dans les caniveaux des bouges les plus infâmes.

Est-ce que les états autoritaires ne sont pas atteints par le terrorisme ?

Est-ce que les polices bien armées et bien équipées empêchent les attentats, la délinquance, les meurtres ?

Est-ce que la loi du Talion, la torture, les supplices, la peine de mort éradiquent le vice et le crime ?

Qui peut croire une déclaration aussi abjecte qu’est douloureuse le meurtre d’un jeune policier sur les Champs Elysées ? Qui peut croire qu’avec l’installation d’un leader d’extrême droite à l’Elysée notre société deviendrait, d’un seul coup d’un seul, pacifique, égalitaire, sécurisée, tranquille… ? Qui peut croire à ça ? Les mêmes, peut-être, qui ne veulent pas porter la responsabilité de la rafle du VELD’HIV…

La menace du terrorisme existe, il faut vivre avec cela et montrer, malgré cela, la force de notre démocratie, de notre laïcité, de notre liberté. Non ! Messieurs ! Il ne faut pas suspendre la campagne électorale ! Il faut voter en plus grand nombre encore ! Notre vie continue et doit continuer quelques qu’en soient les risques. C’est cela la victoire d’un peuple face à l’inhumanité du terrorisme ou d’un meurtrier aussi méprisable que la vie qu’il a mené parmi nous avant d’en arriver là !

Jean-François RICCI

Alors, ça t’a P.L.U. ?

La révision du plan local d’urbanisme constitue un évènement majeur pour notre village. Bien au-delà de quelques intérêts privés, c’est l’intérêt général qui est en jeu. Les notions d’économie d’espace et de préservation de l’environnement entrent souvent en conflit avec la spéculation foncière. L’impact induit sur les finances communales du fait de l’attribution de permis de construire peut générer de lourdes dépenses, la loi contraignant les collectivités, dans la plupart des cas, à créer les différents réseaux et voiries nécessaires à la vie quotidienne des habitants. Il était donc important d’assister à la réunion publique du 30 mars dernier.

Le peu d’intérêt porté à l’exercice dans sa phase préliminaire (100 à 120 personnes présentes salle polyvalente seulement) est significatif du détachement dont les habitants font preuve à l’égard de l’intérêt général, seuls les propriétaires s’alertent sur la valeur de leurs biens qui peut varier considérablement selon si l’on détient des terrains constructibles ou non. D’autres peuvent s’inquiéter de la dégradation de leur qualité de vie craignant que de nouvelles constructions et leurs occupants ne viennent la troubler.

Que dire alors de cette réunion publique ? :

Que c’est un rude exercice d’organisation lorsqu’on est une maire autocrate. Dure épreuve que d’être contrainte par la loi à concerter les habitants dans le cadre d’une révision générale du P.L.U (Plan Local d’Urbanisme), alors qu’on a supprimé, sitôt élue en 2014, toutes les instances démocratiques qu’étaient les commissions municipales ou les nombreux groupes de travail associant les habitants et qu’on s’ingénie à écarter de tout travail communal ou intercommunal ceux qui appartiennent ou s’apparentent à la minorité. Alors du coup on y va à contrecœur, on organise une réunion publique à 19 h (20h30 aurait probablement attiré plus de chapareillanais!), on invite les habitants à des groupes de réflexion le jeudi après-midi à 13 h 45, limitant ainsi la participation à ce travail fondamental aux chômeurs et aux retraités, éliminant forcément les actifs de cet exercice fondateur, on se positionne dans la salle polyvalente à contre-jour obligeant les personnes présentes à scruter l’obscurité pour découvrir les intervenants et on termine la réunion dans la pénombre… Sinistre et peu engageant !

Qu’au chapitre de l’animation, madame la maire et monsieur l’ancien maire ont apporté une nouvelle démonstration qu’ils ne passeront pas leurs vacances ensemble ! Ça, les quelques habitués assistant aux conseils municipaux le savaient déjà. Ces deux-là ne s’apprécient guère, le montrent et se le disent. L’un, émettant des doutes sur le tirage au sort des habitants appelés à participer aux groupes de travail (fort de ce que l’on a pu vivre dans la désignation des membres de la commission des impôts par exemple ou dans la tentative d’éviction des élus minoritaires des instances intercommunales) se voit inviter à mettre la main au chapeau ! L’autre, admettant son inexpérience dans l’exercice d’une révision générale d’un PLU, se prive pourtant depuis 2014 de l’expérience des élus expérimentés de l’ancienne municipalité en les ostracisant. Bagarre stérile qui ne participe pas à la sérénité nécessaire à la gestion de notre commune au regard des enjeux liés à l’urbanisme.

Qu’on appelle les habitants à participer aux groupes de réflexion (Le jeudi après-midi à 13 h 45 donc) et aux réunions publiques (A 19 h donc) en les exhortant à la correction et au respect… Justement l’exemple que ne montre pas la municipalité au cours des conseils municipaux !

Que l’information donnée au cours de cette réunion est claire et explicite avec une projection vidéo à l’appui. On peut simplement déplorer que l’adjoint à l’urbanisme montre aussi peu d’enthousiasme à l’exercice et occulte deux aspects majeurs de l’avenir de notre village : Le développement économique et le LYON/TURIN ! Excusez du peu !

Qu’un évènement s’est produit tout de même, Madame la maire a risqué l’étranglement en qualifiant le P.L.U. de 2008 de « bien fait »… Alléluia ! Du jamais entendu depuis 2014, un commentaire positif à l’égard de l’ancienne municipalité… Que va-t-il pleuvoir ? Fera-t-on entrer Christian COLLOUD, Gérard FERRAGATTI et quelques autres glorieux acteurs de l’aménagement local au Panthéon de l’urbanisme ?

Que le débat s’est un peu enlisé sur le nombre de participants aux groupes de travail (du jeudi après-midi à 13 h 45 donc), limité à 25 personnes par le bureau d’étude en charge de l’animation du travail de réflexion. Questionnée sur ce nombre et sur l’horaire de tenue des réunions, la représentante du bureau d’étude répond « C’est comme ça qu’on a fait ailleurs… » Et aussi « trop de monde à une réunion c’est ingérable… » Et « GNA GNA GNA ! »… Comme si le nombre de participants était un problème. Je connais des communes qui élaborent un budget participatif avec plusieurs centaines de personnes et cela marche ! Seule la technique d’animation diffère. Il faut aussi une réelle motivation philosophique pour générer une réelle participation des habitants à la réflexion sur l’avenir de leur commune.

Qu’on s’est inquiété aussi de la représentativité des différents quartiers et hameaux au sein de ses groupes de réflexion du fait du tirage au sort. Mais c’est justement pour cette raison qu’on effectue un tirage au sort. L’avenir de Chapareillan pour les 10 ans qui viennent ne peut pas être inspiré par les propriétaires et les promoteurs, pas plus que par les habitants défendant leur tranquillité, encore moins par les promoteurs défendant leur tranquillité et laissant la commune assumer le poids des investissements publiques. Une réflexion de ce type doit impérativement être vertueuse et dénuée de conflits d’intérêts. Le tirage au sort des habitants est le seul dispositif garantissant la recherche de l’intérêt général. Les Chapareillannaises et les Chapareillanais s’inscriront-ils en si grand nombre qu’on doive puiser leurs noms dans un chapeau ?

La révision générale du P.L.U. modifiera-t-elle considérablement notre vie ?

Pas si sûr ! Le précédent Plan Local d’Urbanisme (bien fait donc) avait considérablement fixé, en 2008, l’évolution de notre commune, densifié les zones construites dans un souci d’économie de l’espace, mis fin à l’essaimage des constructions impliquant de folles dépenses de voiries et réseaux, créé de la mixité sociale pour éviter les « ghettos », préservé les terres agricoles et les espaces naturelles, aménagé les espaces économiques, etc.

Par ailleurs, les secteurs de Chapareillan les plus sensibles sont déjà dans « l’œil du cyclone », il suffit pour s’en rendre compte de se pencher sur la liste des permis de construire déjà déposés et affichés sur les panneaux municipaux. Ceux-là échapperont à l’application d’éventuelles nouvelles règles qui n’entreront en vigueur qu’en 2019. Ces permis-là réserveront pourtant aux Chapareillanais quelques mauvaises surprises, dans le secteur de Bellecombette surtout… le temps des affaires est-il venu ?

Pas content donc le RICCI ! Parce qu’on galvaude une nouvelle fois la démarche participative voulue par la loi S.R.U. initiatrice des P.L.U. Parce qu’on galvaude souvent les démarches démocratiques participatives (il n’y a qu’à se remémorer le traitement médiatique réservé par les médias au mouvement « nuit debout »). Parce que les intentions de vote sondées pour les prochaines élections présidentielles ne sont pas en faveur des candidats promettant une vraie démocratie. Parce que les lois de l’argent continueront probablement à dévoyer l’intérêt général.

Non ! Décidemment, cette réunion publique ne m’a pas P.L.U. !