Les projets électoraux :

Les programmes électoraux, qui viennent d’attirer nos suffrages le 15 mars 2020, sont contractuels, à mon sens, entre candidats et électeurs, sauf à prendre ces derniers pour des ahuris ou à considérer comme le « regretté » Charles PASQUA que « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ». Ce mandat 2020/2026 s’engage sur une quasi-certitude : Le programme électoral 2020 de Martine VENTURINI ne se réalisera probablement pas plus que celui de 2014 !

Quoique ! Interjetterait un autre grand visionnaire s’il était encore de ce monde, Raymond DEVOS.

Quoique ! Si on fait l’impasse sur les contre-vérités (le respect des engagements tenus, la construction d’un nouveau dojo, la continuité dans la rénovation des voiries et chemins…). Si on ignore les projets de 2014 non réalisés mais réitérés en 2020 (aire de covoiturage, point d’information touristique, maison de retraite…). Si on met de côté les aberrations (Maison des Jeunes à Pontcharra, bungalow de chantier pour les ados, espace de travail partagé dans les bois…) et les projets techniquement compliqués dont on sent qu’ils n’ont pas encore été bien étudiés (Centrale photovoltaïque sur la toiture de la salle polyvalente dont la charpente n’a pas été conçue pour cela par exemple !). Si on prend, aussi, en considération que notre maire n’a pas « en magasin », prêts à l’emploi comme en 2014, les projets d’investissement prévus par son prédécesseur (microcentrale hydroélectrique, espace petite enfance, parc de loisirs, etc.) puisqu’elle se succède à elle-même. Avec autant de SI on ne peut que mettre Chapareillan en bouteille !

C’est donc bien le programme de « Chapareillan 2020 » qu’il faudra mettre en œuvre au risque de faire du « PASQUA » grandeur nature !

Voulez-vous que je vous dise ? Ce n’est pas une si mauvaise nouvelle que ça ! Parce que ce programme électoral là contient des projets très intéressants pour notre collectivité. Si ! Si ! Je vous assure, vous l’avez certainement mal lu, ébloui que vous étiez par la brillance du papier et la qualité graphique. Citons-les :

L’évolution du restaurant scolaire, l’aménagement de son hall d’entrée conjointement au réaménagement du DOJO (et non pas une nouvelle construction comme promis), l’augmentation de la capacité d’accueil du centre de loisirs, le PUMP TRACK (nouvel équipement dans le parc de loisirs), la création ou la sécurisation de chemins piétonniers, l’aménagement de la place de la Mairie, la sensibilisation aux gestes qui sauvent, l’installation de nouveaux défibrillateurs, l’installation de centrales photovoltaïques (sur la toiture des bâtiments communaux qui peuvent en supporter le poids), l’avenue du Granier (page 11 du programme) … Constituent d’excellentes perspectives pour Chapareillan.

Aurons-nous la chance de voir se réaliser tous ces projets sans « … nous réengager sur le chemin de l’endettement… » comme promis ? Ou avons-nous été « bluffé » à nouveau par une propagande bien orchestrée ? L’avenir nous le dira mais le passé récent ne nous l’a-t-il pas déjà dit !

 

« Chapareillaninformations » saison 2 :

Amis lecteurs, vous devez bien vous douter que les résultats des dernières élections municipales de Chapareillan ne m’ont pas rempli de joie ! Il est clairement établi, par 65% des électeurs de Chapareillan, que le mode de gestion et d’administration de notre Maire leur convient : « Y ’a pas à discuter ! » dirait-elle dans son parler habituel.

Fervent démocrate, inscrivant mes actes et mes pensées dans un cadre républicain, je respecte le processus de démocratie représentative que nous venons de vivre malgré l’épidémie. Il n’est donc pas question de remettre en cause l’expression largement majoritaire des électeurs. Et d’ailleurs personne n’y pense un seul instant ! A part probablement quelques factieux peu recommandables dont on négligera l’avis !

Pour autant, doit-je désormais m’abstenir de tout commentaire et cesser de militer pour une meilleure interprétation de la règle démocratique dans une commune livrée à une administration totalitaire ? Bien-sûr que non ! Car dans la démocratie instaurée par nos illustres ancêtres révolutionnaires il n’est pas dit : « Tu es minoritaire, tu la fermes ! ». N’en déplaise aux fâcheux que l’on invitera à se taire eux-mêmes !

Défendre, par exemple, une conception moderne de la démocratie locale plus respectueuse du principe d’équité entre tous les citoyens, plus solidaire, plus participative, plus écologiste, n’est pas une faute mais plutôt une nécessité. La planète nous le dit : « le temps presse ! ». Je persiste à affirmer qu’un modèle de société basé sur l’individualisme et le consumérisme n’a plus d’avenir. Ce qui me rassure et m’encourage aussi c’est que je ne suis pas le seul à envoyer ce message. Que les sourds et malentendants de circonstances l’ignorent, c’est dommage !

Les évènements dramatiques que nous connaissons aujourd’hui ne le prouvent-ils pas ? Voyez comme des solidarités s’expriment. Entendez-vous tous ces braves gens applaudir aux fenêtres, certains soirs, pour honorer les « héros » de la vie ordinaire, toujours présents au cœur de la pandémie. Ces mêmes personnes, qu’on idolâtre aujourd’hui, défilaient hier dans les rues pour dénoncer les réformes injustes, les conditions de travail, la délocalisation des usines, le démantèlement des services publiques, le manque de moyens dans les hôpitaux… Combien étions-nous à soutenir les combats de ces gueux, ces nantis, ces fainéants (que n’a-t-on pas entendu comme commentaires sur les grévistes) ? Avons-nous fait ce qu’il fallait pour pouvoir, aujourd’hui, soigner, guérir, porter assistance, combattre ce virus ?

Quel est le rapport avec l’élection de Chapareillan me direz-vous chers lecteurs ?

On a souvent dit : « Chapareillan vote comme la France ! ». Est-ce que la France, en 2022, votera comme Chapareillan ? Une femme, à la personnalité forte, dont la parole populiste est facile à comprendre, affichant une volonté d’ordre, blanche, chrétienne… Rajoutez au portrait une chevelure blonde… Envoyez « La chevauchée des walkyries » de Wagner ! Et nous voilà tous en rang, cheveux au vent, chemises ouvertes sur un torse bombée, le regard fiévreux tourné vers une haute tribune… Etc. Vous le voyez maintenant le rapport ?

Le rapport c’est le peu d’importance qu’on attache aujourd’hui à la construction d’une société juste et solidaire. Les aspirations des Français de l’après-guerre étaient la paix, la liberté, la solidarité. Aujourd’hui on consomme, on tient à son classement social, on est en perpétuelle concurrence, on brille… La génération « 3 B » (Ceux pour lesquels ne comptent que leur baraque, leur bagnole et leur barbecue !) vient de délivrer un message clair au village : « Laissez-nous tranquilles, les gauchos ! La défense de l’environnement, la démocratie participative, le respect des engagements, on n’en veut pas ! Le fonctionnement totalitaire de notre Maire, les promesses électorales non tenues, l’iniquité entre les associations, le clanisme en vigueur dans la commune, ne nous dérangent pas ! ».

Eh bien moi ça me dérange ! Je me vois mal porter un pot de Chrysanthèmes sur la tombe de mes ancêtres en leur annonçant le retour au pouvoir du fascisme en France. Eux qui ont tant lutté contre ! Je continuerai donc à le clamer, si le virus ou tout autre avatar me prête vie ! Bienvenue dans la deuxième saison d’expression libre de ce blog.

Jean-François RICCI