Archives Mensuelles: Mai 2015

C’est qui ce SAINT ROCH ?

Ce blog nourrirait-il une passion ecclésiale secrète ? Honorer dans son en-tête un économiste jésuite toscan du 18ème siècle était-il déjà un signe avant-coureur ? Mais que vient faire dans ces lignes l’évocation de SAINT ROCH ?

Une plume savante vous contera bientôt, dans ces pages, l’anecdote historique de la procession de la St ROCH de Chapareillan évoquée dans le dessin humoristique qui suit.

Pour ma part, je tiens à me justifier auprès de ceux qui apprécient mon athéisme et qui pourraient prendre ombrage de ma soudaine attirance pour certains saints du paradis. Entre autres bienfaits, St ROCH soignait la peste. Quel beau symbole, lorsque la menace brune pèse sur nos têtes, que de mettre en lumière ce saint représenté avec son bâton de pèlerin, sa toge découvrant sa cuisse souffrant d’une pustule, un chien tenant dans sa gueule une miche de pain l’accompagnant.

Jean-François RICCI

HUMOUR

Dessin

Nouvel avertissement aux lecteurs

Il arrive à ce blog d’exprimer des propos pamphlétaires qui ne sont pas nécessairement agréables à lire pour quiconque ressent l’impression d’en être la cible. L’exercice du conte, par exemple, a ceci de particulier qu’il peut mettre en scène des situations cruelles (Le loup dévorant la grand-mère du petit chaperon rouge !) tout en restant lisible par tous y compris les petits enfants. Viendrait-il à l’esprit de quiconque de prôner pour autant l’éradication des canidés ? De rudes commentaires se sont exprimés au cours d’un conseil municipal de Chapareillan depuis le qualificatif de « répugnant » concernant le conte « poisson d’avril », jusqu’à la répudiation de son auteur devenu infréquentable.

Que les uns, répugnant à me lire, sachent qu’ils n’y sont pas contraints.

Que les autres s’occupent plutôt de leur propres fréquentations, leurs propres attitudes, leurs propres mots avant de juger autrui.

Ces pantalonnades, ces numéros de vierges effarouchées, qualifiant mes textes ou répudiant leur auteur, ne sont destinés qu’à détourner le trait des flèches que ce blog envoie, détourner le regard du débat sur les libertés fondamentales et les menaces qui pèsent sur elles. Expression libre d’un blogueur, respect de la représentativité d’une minorité municipale, Chapareillan est au cœur d’un problème posé dans diverses communes de France ou divers pays du monde : l’autoritarisme en lieu et place du plus élémentaire exercice de la démocratie.

L’ivresse du totalitarisme a trop souvent marqué l’histoire pour qu’on demeure, à ce point, inconscient de sa propre dérive sectaire. Souffrez donc que ces lignes s’écrivent au nom de la liberté d’expression et soient lues au titre de la liberté de conscience.

Jean-François RICCI

J’ai oublié votre anniversaire !

Plates excuses… J’ai complètement omis en mars dernier de souhaiter à la nouvelle majorité municipale de CHAPAREILLAN un bon anniversaire électoral. En mars 2014, en effet, les électeurs réservaient 54% de leurs votes à une liste inexpérimentée dont la campagne électorale a eu 3 caractéristiques :

Un programme électoral vide de véritables engagements

Un déchainement de messages diffamants sur un site internet électoral très virulent

Et surtout un porte à porte pugnace au cours duquel de nombreuses promesses clientélistes ont pu être faites.

Il est vrai que la soirée électorale du 23 mars 2014 me laisse un goût amer de vieille gnôle aromatisée de plantes inconnues. De ces bouteilles qu’on n’ouvre pas entre amis ou dont on sert le contenu avec générosité tant on sait qu’il est imbuvable.

En fervent démocrate, j’aurais aimé saluer cette victoire avec courtoisie mais les acclamations et les vociférations des vainqueurs ont remplacé, le soir du scrutin, le plus élémentaire respect dû aux perdants, pré-annonçant, aujourd’hui on peut le dire, un mandat virulent et vulgaire.

Une longue année s’est écoulée où l’on a assisté, impuissant, à la prise de pouvoir absolu opérée par la municipalité VENTURINI. Quelques mois bien utiles à des élus néophytes pour découvrir une mairie et son fonctionnement. Mais une semaine aura suffi pour « annoncer la couleur » : il n’y aura pas de place laissée à une quelconque opposition au cours de ce mandat !

Ni opposition, ni débat, ni controverses…Étonnant ? Pas vraiment si l’on se remémore un document diffusé durant la campagne électorale par une association, aujourd’hui dissoute, qui avait pour pratique de tirer la sonnette d’alarme chaque fois que la démocratie était menacée. Après une année d’exercice exclusif du mandat par la majorité actuelle, avons-nous les réponses aux 10 questions posées durant la campagne électorale par l’association MERCREDI HUITONZE, rappelez-vous ? :

  • Désinformation sur la dette communale :

Après avoir tronqué l’information sur la dette de la commune durant la campagne électorale, la nouvelle municipalité a commandité un audit et publié un document complètement erroné sur la situation financière de CHAPAREILLAN. Le récent vote du budget primitif 2015 peut rassurer les administrés et les contribuables. Toutes ces contre-vérités n’étaient destinées qu’à décrédibiliser la bonne gestion des 2 municipalités BOSA. Chapareillan, bien gérée durant 25 ans, garde toutes ses capacités d’emprunt et peut apporter les bonnes réponses aux besoins des Chapareillanais.

  • Participation des habitants à la vie communale :

Suppression pure et simple des commissions municipales ! Du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Toutes les municipalités qui se sont succédé depuis Émile BOUVIER jusqu’à Daniel BOSA ont constitué des commissions municipales et animé un travail collectif indispensable à l’émergence du bon sens commun.

Aujourd’hui, on est donc très loin de la participation citoyenne. La minorité municipale elle-même (représentant tout de même 46% des voix exprimées) est victime d’un bannissement intolérable, d’invectives et de menaces. La démocratie locale est bafouée au-delà de mes craintes.

  • Embauche prioritaire de Chapareillanais par la commune :

Que de faux espoirs créés alors que la préférence géographique est condamnable au titre du code du travail et que pour l’instant la commune n’a su que supprimer des emplois.

  • Réflexion sur une maison de retraite :

Encore un peu de patience, le temps que cette nouvelle équipe inexpérimentée apprenne enfin que, sur ce sujet, des études ont déjà été faites. Ce projet, particulièrement démagogique à l’égard des besoins bien réels, n’est possible qu’à l’échelon départemental ou régional.

  • Marchés publics réservés aux entreprises locales :

Impossible bien sûr puisque complètement illégale, cette promesse-là ne verrait le jour qu’à la condition que des projets et des travaux soient mis en œuvre, ce que la nouvelle équipe municipale n’a pas encore eu la force d’engager. Seuls les projets de l’ancienne municipalité se réalisent.

Que dire aussi du refus de la municipalité de créer une commission d’appel d’offre ouverte offrant à la collectivité un vrai contrôle de légalité et d’équité ?

  • Micro centrale hydroélectrique des EPARRES :

Seul point positif de cette première année de mandat, le projet élaboré par la municipalité BOSA est inscrit au budget d’investissement 2015 et au budget de l’eau. Dommage qu’il soit entaché par la maladresse d’une annonce en réunion publique de la probable privatisation de l’eau à VEOLIA. L’attribution de ce marché-là, probablement l’un des plus importants que la commune ait jamais initié, se jouera-t’elle dans l’obscurité d’une boutique vu l’absence de commission d’appel d’offre ?

  • Distributeur automatique de billets :

La réalité, là aussi, a mis sous l’éteignoir cette promesse démagogique tant elle répond à un besoin des habitants et des commerçants. Nous savions depuis bien longtemps que cet équipement est mis en place dans un village par une banque à la condition qu’un certain nombre de retraits soit garanti par le nombre d’habitants (comme à Pontcharra ou Montmélian) ou par de nombreux passages (comme à Les Marches).

  • Participation des membres de la majorité municipale à la vie communale :

Nous comprenons mieux aujourd’hui le peu d’intérêt apporté par ces personnes à la vie communale par le passé quand on fait le constat du fonctionnement autoritariste de la maire et de l’adhésion muette et discipliné que sa majorité lui apporte. La plupart des membres de cette nouvelle majorité, en effet, a montré peu de goût pour l’action collective et communale avant cette élection si l’on excepte biensûr la pré-campagne électorale, période propice à de soudaines vocations associatives ou communales. Attention au clientélisme ! Les promesses électorales faites sur le pas des portes durant la campagne électorale ne répondront pas nécessairement aux intérêts collectifs.

  • Annonce d’un groupement médical :

Cette annonce avait particulièrement choqué les promoteurs d’un projet dû uniquement aux mérites d’entrepreneurs locaux, lesquels auraient préféré un peu plus de discrétion. On a pu noter au cours de ces derniers mois quelques appropriations des mérites d’autrui du même type (Bistrot, épicerie par exemple…).

  • Ni politique, ni polémique :

Que dire de ce fonctionnement inadmissible mis en œuvre depuis un an ? N’est-ce pas politique que d’instaurer l’autoritarisme comme unique mode d’animation de la vie communale ? N’est-ce pas politique aussi que de proclamer le triomphe de l’argent avec la mise en œuvre du principe consommateur/payeur en lieu et place du principe de solidarité de l’impôt ? Et n’est-ce pas polémique que d’avoir orchestré cette campagne de dénigrement à l’égard de l’ancienne municipalité avec attaques personnelles, fausses rumeurs, menaces, etc.?

Une année seulement aura suffi pour vérifier les inquiétudes de MERCREDI HUITONZE. Certains m’accuseront sûrement de polémiquer et de troubler l’ordre public mais la lutte contre la discrimination en vaut la peine. On ne doit pas rester silencieux et inactifs quand une chape de plomb, rappelant une époque qu’on croyait révolue, s’abat sur nous.

Voici donc un bouquet de fleurs flétries… Bon anniversaire quand même !

Jean-François RICCI